Roches du vignoble
Caractéristiques :
Le vignoble de Beblenheim est principalement implanté sur des terrains argilo-marneux et marno-calcaires, terrains favorables à la viticulture. Toutefois au sud-est du village, des parcelles ont été plantées sur des conglomérats calcaires ou décarbonatés.
Superficie du vignoble :
266 ha, dont deux terroirs Grand Crus, le Sonnenglanz, de 32,80 ha et une partie du Mandelberg 4,7 ha.
La superficie du vignoble a fortement augmenté en 1959, suite à une loi autorisant l’extension du vignoble vers la plaine, des sols moins propices à la qualité du vin (conglomérats). La viticulture est devenue prédominante dans les activités économiques du village.
Les Grands crus
Le Sonnenglanz
Le « Sonnenglanz » signifie « éclat de soleil »
Exposition : sud-est
Superficie : 32,8 ha
Altitude : 220 à 270m
Sous-sol : marno-calcaire
Sol assez lourd, très bien structuré et très caillouteux, issu des conglomérats à galets calcaires et marnes interstratifiées de l’Oligocène, en bordure du fossé rhénan.
50% Pinot Gris 42% Gewurztraminer, qui s’épanouit bien sur ce territoire. 8% riesling
Ce terroir très ensoleillé ne subit pas l’ombre portée du massif vosgien tout en bénéficiant de sa protection. Ici la pluviométrie est particulièrement faible avec une moyenne de 600 mm par an et les brumes matinales sont extrêmement rares. Les vents dominants Sud-ouest balaient les pentes douces du Sonnenglanz.
Le climat sec et chaud permet d’obtenir une vendange saine jusque tard dans la saison. L’apparition de la pourriture noble en année favorable est l’occasion de produire de grandes Vendanges Tardives. Quelques parcelles de Riesling complètent l’encépagement.
« La bouche possède un volume ample et une richesse révélatrice de la haute maturité atteinte ici. Celle-ci s’exprime par des notes exotiques d’ananas, de mangue ou de fruits de la passion. Les cépages apportent chacun leurs touches aromatiques propres, mais conservent néanmoins des caractéristiques de maturité sensibles à travers des notes de fruits surmûris ou confits. La silhouette des vins conserve son équilibre grâce à la fraîcheur de leur acidité, très sensible en milieu de bouche. »
Le Mandelberg
Le « Mandelberg » signifie « colline des amandiers »
Exposition : sud / sud-est / sud-ouest
Superficie : 4.7ha
Altitude : 270m à 350m
Sous-sol : marnes apportant de la légèreté et une rondeur, une belle structure en bouche
Ce sont des sols bruns calcaires qui contiennent un pourcentage élevé de galets roulés et de galets anguleux. Par ce fait, ils sont propices à la pénétration en profondeur des racines de la vigne. Ce phénomène, conjugué à une bonne rétention en eau du sol grâce à un taux d’argile important, permet une bonne alimentation hydrique durant la saison estivale.
Le calcaire apporte une élégance pleine de subtilité, des arômes de petits fruits blancs, de pêche, agréable acidité et une pointe de fraicheur
Les vins du Mandelberg sont amples, volumineux. Gewurztraminer 54 %, Riesling 39% et Pinot Gris 7%.
« Le milieu de bouche combine ampleur, générosité et équilibre. Des arômes pâtissiers et gourmands sont souvent sensibles – pâte de fruits et vanille. L’allonge est soutenue par de subtils amers, qui confirment le caractère friand des vins.
La tonicité naturelle du Riesling met en relief l’esprit charnu du Mandelberg. Les Pinot Gris et Gewurztraminer possèdent une générosité qui ne manque ni de structure, ni d’élégance. »
Histoire liée au vignoble
Beblenheim a accueilli un personnage illustre dans le monde la viticulture : Chrétien Oberlin, fils de viticulteur aisé né à Beblenheim le 7 juillet 1831.
Après ses études et un début de carrière dans les Ponts et Chaussées et au Ministère de l’Agriculture, il s’installe à Beblenheim pour s’occuper de viticulture expérimentale. : il se lance dans la recherche de plants de vigne résistants au phylloxéra qui faisait des ravages dans le vignoble alsacien.
Le Phylloxéra est un insecte qui suce la sève des racines et amène en 2 à 3 ans l’anéantissement des parcelles de vignes.
Plusieurs essais d’arrachage ont été effectués, sans résultats.
Il découvre alors que les souches américaines résistent à l’insecte et supportent la greffe des cépages alsaciens, sans en altérer les caractéristiques. Après dix ans d’efforts, la méthode se développe et sauve le vignoble alsacien.
Il développe également la culture de la vigne par palissage sur des fils de fer, procédé généralisé de nos jours à toute l’Alsace.
Beblenheim peut également s’enorgueillir d’avoir été un des tout premiers villages en Alsace à avoir bénéficié d’une délimitation précise et d’une appellation à bases juridiques.
Textes CIVA – www.VinsAlsace.com
