Le terroir
Sur le ban de la commune de Bergheim, à l’ouest de l’Altenberg, ce lieu-dit se tourne vers le sud et le sud-ouest, sur les pentes du Kanzlerberg, à une altitude moyenne de 250 m.
Le sol très lourd, argilo-calcaire, est composé de marnes grises et noires à gypse du Keuper et, à la base, de calcaires du Muschelkalk.
Sur les 3,23 ha de ce vignoble, le Tokay Pinot Gris, le Gewurztraminer et tout particulièrement le Riesling trouvent réunies les conditions idéales pour une très grande typicité.
L’histoire
En 1312, date de la suppression de l’Ordre de Malte qui y possédait un domaine, la culture de la vigne sur ce coteau était déjà mentionnée. Preuve de son exceptionnelle qualité, elle faisait l’objet d’une vinification séparée.
Les vins
Les Grands Crus Kanzlerberg exigent un vieillissement propice à leur puissance et à leur ampleur, qui évoquent l’union d’un sol lourd et des arômes du cépage.
« Ce terroir imprime les vins par son style affirmé. Une fraîcheur intense et une très grande finesse, s’intègrent à une bouche élancée et charnelle. Le volume des vins est à la fois ample et aérien. Cette ossature favorise une intense sensation minérale, rappelant le caillou chaud ou la lave, qui, en bouche, devient l’élément aromatique majeur du vin.
Riesling et Gewurztraminer s’expriment ici avec beaucoup de profondeur, chacun à sa façon. Le premier impose finesse, relief et énergie. Le second combine une expression épicée à la puissance minérale du cru et possède une élégance raffinée. »
Les millésimes
Les vins du Kanzlerberg trouvent leur équilibre au bout de sept à huit ans, et vieillissent admirablement. Cette période est nécessaire pour révéler tout le potentiel des vins.
Lors de millésimes précoces : la chair des vins se révèle plus dense et ample ; elle procure une sensation de friandise.
Lors de millésimes tardifs : la note aérienne devient l’élément majeur qui permet à la tension d’allonger la salinité de façon plus éclatante encore.
Les accords
C’est un cru qui permet deux approches différentes. Sa minéralité étant très marquée, il s’avère judicieux d’accentuer celle-ci par des plats salins et de texture ferme. Crustacés, ormeaux, Saint-Jacques ou seiches seront de très beaux échos offerts aux vins du Kanzlerberg. L’autre possibilité est de combiner le juteux des plats et la friandise des vins en leur associant, par exemple, des volailles rôties, ou cuites à l’étouffée.
Photo © ZVARDON / Textes CIVA – www.VinsAlsace.com